On essaye toujours de ne pas remonter trop vite. On prend chaque journée qui nous sépare de la routine d'été. Surtout que cette année, la météo est difficile encore au Québec alors que pour nous, la chaleur est présente. Comment avoir envie de revenir sous la pluie et le gris?
Heureusement, on a encore une belle semaine et nous la prendrons en Indiana. Au départ, on a eu un moment de doute. Les taxes sont très élevées, le coût des choses est pires qu’ailleurs et on se voit refuser nos cartes canadiennes dans un grand magasin (Ça c’est une première!!!). Par chance, le state park dans lequel nous nous installons nous offre ce qu’on aime et même plus.
On a fait quelques randonnées dans une forêt dense et odorante. Les fleurs sauvages sont bien éveillées et les animaux ressortent de leur isolement d’hiver. Faisant partie désormais du parc, un ancien développement récréatif a laissé ses traces. Hotel, piscine, grande roue, manèges, restaurant et bar ont été jadis construits pour le plaisir des plus riches. On y venait par bateau pour s’y prélasser pendant quelques jours. La nature aura repris ses droits en 1937 par l’une des plus grandes inondations de l’histoire qui a balayé tout le complexe. Regardez la dernière photo et vous verrez un ruban bleu dans le haut d’un poteau. L’eau est montée jusqu’à ce niveau alors que vous pouvez voir la rivière au bas.
Et puis, juste avant notre départ, il y avait une journée organisée en association avec un refuge d’oiseaux de proie. On s’installe derrière, monté debout sur les tables pour bien voir ces fabuleux oiseaux que l’on aperçoit plus souvent bien haut. Ma grande fille ornithologue est râvie!!!
Il ne reste maintenant qu'un tout dernier arrêt. En Ontario pour un merveilleux trois jours avec des amis. C'est si simple quand tout ce qui vit n’est que bonheur et amour. Mais le retour est difficile. Ce n'est pas la première fois et chaque année, on remonte avec nostalgie. Sauf que cette année, c'est bien plus que ca.... C'est de la tristesse. De l'envie de ne plus revenir. L'hiver a été doux, calme et serein. Revenir rime avec travail, vitesse et consommation. On se sent ailleurs de plus en plus.
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