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jeudi 4 mai 2017

La vie et tout ce qu'elle contient!

Dans les prochaines semaines, le gouvernement apportera des changements à la Loi sur l’instruction publique, apportant par le fait même des changements aux articles donnant droit à la scolarisation à domicile. Nous ne connaissons pas la teneur des changements qui seront faits, mais pour toutes les familles ayant choisi ce mode de vie et d’éducation, il est essentiel que la Loi nous permette de continuer à avoir la liberté d’offrir à nos enfants une vie différente certes, mais enrichissante.

Afin de guider le ministre, deux blogueuses (Julie de Escargot et Coquille et Julie de LilyAcademix) ont décidé de remettre un mémoire englobant les recommendations des divers groupes et intervenants ayant à coeur la connaissance du rôle de l’école à la maison. Pour ce faire, elles ont aussi demandé l’implication de familles scolarisées à domicile de partout au Canada pour témoigner de leur cheminement et de leur vie. 

C’est avec un grand plaisir que j’ai répondu à l’appel. Pour que les changements apportés nous permettent de garder notre autonomie et notre liberté. Aussi pour que la Loi soit unique et égalitaire pour toutes les familles du Québec. Et surtout parce que l’école à la maison est un privilège inégalé pour moi, mon mari et mes enfants.

Voici donc notre témoignage.

La suite d’une vie!
Je savais que je resterais à la maison avec les enfants. Dès notre rencontre, André et moi, avions déjà en tête ce que serait notre vie en tant que famille. En 2004, j’ai mis au monde notre premier enfant. Je n’ai jamais retravaillé et au fil des années, trois autres enfants se sont ajoutés. Aucun n’est allé en garderie. Pas une seconde! Notre famille valorisait la proximité, la douceur et le calme. Nous voulions que nos enfants évoluent à leur rythme, et surtout, nous voulions être présents.

Est venu le temps de réfléchir à la maternelle. J’étais enceinte de notre quatrième. Cette année scolaire n’étant pas obligatoire, nous avons opté pour garder notre « grand » à la maison afin de bien vivre ensemble l’arrivée du sixième membre de notre famille. Et puis, finalement, quand l’aube des six ans est arrivé, nous savions que l’école ne répondait pas à ce que nous souhaitions conserver et continuer. Ce n’était pas « contre » l’école. C’était plutôt « pour » notre famille. Nous avons donc débuté la suite de notre aventure familiale.

Les années ont passées, huit pour être précise. Mes enfants sont maintenant tous en âge scolaire (Finissant la 1ère, 3ème, 5ème et sec.1). On ne savait pas vraiment où ça nous mènerait. Je dois être honnête et admettre que nous ne le savons toujours pas. Mais nous sommes certains d’une chose : Ça a été l’une de nos plus belles et de nos plus grandes décisions!


Au quotidien!
Je mentirais si je disais que nous avons un horaire. En fait, nos journées ressemblent à tout sauf à de la routine. En tant qu’adultes, nous ne sommes pas très doués avec les obligations. Nous vivons sans aucun doute en harmonie avec la liberté. Les choix que nous faisons en tant que personne ne sont basés que sur nos valeurs et sont reliés avec ce que nous sommes. Nous avons donc choisi d’offrir notre éducation sur le respect de ce que sont nos enfants en tant qu’individu unique avec leurs forces et leurs faiblesses. Leur vie est bâtie sur leurs intérêts et en ayant un accès permanent à l’univers. 

Ils lisent, écrivent et comptent. Ils jouent du piano, de la guitare ou de la flûte. Ils dessinent et construisent. Ils réparent, analysent et inventent. Ils connaissent l'électricité, la mécanique, la couture et le tricot. Ils cuisinent aussi! Nous allons au musée, dans un lieu historique ou dans les parcs. Ils suivent des cours et ont des activités sportives. Nous utilisons des cahiers académiques, des ressources Internet, des livres et nous posons des questions. Chaque journée et chaque occasion apportent une possibilité pour apprendre et grandir.

Ils ont des amis francophones et anglophones venant du Québec et d'ailleurs. Certains sont plus vieux, d'autres plus jeunes. Il y a des filles et des garçons, qui vont à l'école ou qui sont à la maison. Nous voyageons de façon permanente parce que la scolarisation à domicile nous offre la possibilité de partir en tout temps. 

Nous  sommes ainsi présents pour les observer, les encourager, les accompagner et les guider. Faire confiance à nos enfants est le plus grand de tous les cadeaux que nous leurs offrons afin qu’ils soient qui ils sont réellement et en toute sincérité. Nous acceptons qu’ils excellent dans certaines matières et qu’ils échouent dans d’autres. Tout comme les adultes que nous sommes avec ce que nous avons de meilleur et de pire. Nous leur enseignons à essayer, à recommencer et à reconnaitre leurs besoins.

Ce n'est pas la voie la plus facile ou la plus simple. C'est un engagement permanent et constant. C’est répondre aux questions et chercher les réponses. Il n'y a pas de pauses ni de repos. C'est tous les jours et à l'année. Mais c'est une richesse et un choix conscient.



Un futur à leur image!
Quel sera leur futur? Seront-ils vétérinaire, plombier, charpentier ou forgeron? Nous n’avons aucun moyen de le savoir pas plus que nous ne le saurions si ils étaient écoliers et pas plus que nous ne le savions quand nous étions enfants. 

Ce dont nous sommes certains par contre est qu’ils deviendront ce qu’ils souhaitent être. Que les seuls limites seront celles qu’ils s’imposeront et qu’ils auront toujours la liberté de faire tous les métiers. Si ça existe c’est qu’ils peuvent le faire. Si ça n’existe pas c’est qu’ils devront l’inventer!

lundi 4 mai 2015

Un choix qui dérange!

Il y a plus de onze ans que nous sommes devenus le centre de l'univers de quelqu'un. Son repère, son gardien de l'âme. Avec amour, nous avons consolé sans attendre, allaité à demande et jusqu'à pu soif, bercé des heures, chanté dans la nuit. Nous avons dormi dans la même chambre et refusé les bras d'autrui. J'ai pris ma retraite et nous avons continué, chaque jour pour être là, à chaque instant. Parce que les années qui nous sont données pour élever sont précieuses. Parce qu'élever veut dire faire l'élévation de, amener plus haut. Pour qu'ils puissent s'envoler, le plus haut et le plus loin possible. Pour qu'ils puissent faire l'envol en sachant que nous les porterons.


Quand les années sans garderie sont venues à terme, il était maintenant temps de passer le relai. De ne plus intervenir dans leurs apprentissages, de laisser quelqu'un d'autre le faire. C’est ce que tout le monde dit. C’est ce que tout le monde fait.

Mais il y avait un mais. Un immense mais. De l'un qui ne se tait pas, qui nous envahi l'esprit, qui oblige à questionner et à trouver une autre voie. À moins que ce ne soit que de continuer dans la voie que nous avions prise; une voie où l'on ne rencontre pas tous les jours quelqu'un, mais où le calme et le choix importent plus. Et si l'école n'était pas une voie obligée? Et si on avait le droit de marcher ailleurs ou à contre sens? La maternelle n'est pas obligatoire. L'école ne commence qu'à six ans. Et si on restait encore un an ensemble? Fallait-il vraiment passer le relai, laisser quelqu'un d'autre intervenir?

C'est ce que nous avons fait. C'est ce qui a changé une partie de notre futur. La maternelle s’est terminée et nous avions le même constat : Il y avait une autre voie et nous l’avons emprunté.

Ça n'a rien à voir avec le désir de retenir ou de ne pas couper le cordon. Juste une profonde envie d'être là. De les voir grandir et évoluer à leur rythme. De développer leurs passions et leur offrir le monde dans sa totalité. Parce qu’au contraire, c’est le désir de les voir s’envoler avec force qui nous donne envie d’être là, encore et encore.

Sauf que c’est méconnu et incompris...
Si mon fils de 16 ans n’était qu’en secondaire 1, on n’en parlerait pas.
Si ma fille de 11 ans était sous médication depuis sa maternelle, on n’en parlerait pas.
Si ma fille de 14 ans prenait de la drogue et manquait tous ses cours, on n’en parlerait pas.
Si mon fils de 7 ans était intimidé, on n’en parlerait pas.
Si mes enfants passaient 50 heures en garderie, on n’en parlerait pas.
Si mes enfants passaient leurs temps libres devant la télé ou les jeux vidéos, on n’en parlerait pas.
On n’en parlerait pas parce que c’est ce que les enfants font : Ils vont à l’école quoi qu’il arrive et ils font ce que tout le monde fait.

Sauf qu’on en parle. Parce que nous sommes visibles le mardi matin dans le parc de jeux. Parce que nous sommes visibles en vélo le jeudi après-midi. Parce que nous sommes encore visibles dans notre VR ou à l’épicerie en pleine semaine.

Et que ça dérange... Ils ne vont pas à l’école ces enfants-là?

Sauf que...
Ils parlent français et anglais.
Ils ont visité 5 pays, et parcouru 33 états américains et 6 provinces canadiennes.
Ils ont pris l’avion, le navire de croisière, le voilier, le train, le métro, le tramway, le VR.
Ils ont des amis de toutes les races, de divers pays et de plusieurs langues.
Ils ont nagé dans l’Atlantique et le Pacifique.
Ils ont vu, à l’état sauvage, des dauphins, des bélugas, des sea lions, des phoques, des harbors seals, des alligators, des serpents, des veuves noires, des coyottes, des road runners, des bisons, des elks, des wapitis, des requins de sable.
Ils savent lire une carte et utiliser une boussole.
Ils savent planifier un itinéraire.
Ils connaissent les données latitude et longitude.
Ils ont ressenti la sécheresse de la terre, la chaleur d’un geyser et l’odeur du désert.
Ils savent prédire les changements de météo en regardant le ciel.
Ils connaissent les étoiles par leur nom et savent se situer dans l’espace.
Ils savent lire, compter, écrire et raconter.
Ils connaissent les principes de l’électricité, de la chimie, du magnétisme et de l’électronique.
Ils savent réparer leurs vélos, vérifier l’huile de l’auto et ajuster la pression des pneus.
Ils sont sociables, ricaneux, ouverts et heureux.
Ils ont marcher sur un volcan et respirer le manque d’oxygène des montagnes.
Ils ont appris l’histoire des indiens, des pueblos, des espagnols, des premiers arrivants.
Ils savent construire une hutte, allumer un feu sans allumettes et reconnaitre les arbres par leurs feuilles.
Ils savent trouver et reconnaitre divers roches et minéraux.
Et surtout, ils vivent la liberté d'avoir accès à tout, sans compromis, sans interdits et avec envie.

Mais NON. Ils ne vont pas à l’école. Et ça, ça dérange et tout le monde en parle!

Si vous nous rencontrez, prenez le temps de jaser. Posez des questions et restez attentifs. C'est peut-être surprenant, sûrement un peu différent, mais c'est extraordinaire!

jeudi 21 août 2014

Et l'école dans tout ça? Comment on commence?

D'abord, une chose très importante à mettre au clair : OUI, on peut faire l'école à la maison! Il n'y a rien d'illégal. Il y a d'ailleurs une loi précisant ce point. Il s'agit de la Loi sur l'instruction publique du Québec, article 15, paragraphe 4. Cette loi précise, entre autre, que tout enfant ayant l'âge de fréquenter l'école peut le faire à la maison.


Ceci dit, en quoi ça consiste faire l'école à la maison? Devant la méconnaissance de la situation, plusieurs personnes pensent à tord qu'il n'est pas possible d'enseigner à ses enfants. Comme vous venez de le lire, il n'en n'est rien. L'école étant une chose prise pour acquise, il est normal que l'on ne connaisse pas les autres formes d'éducation, dont celle de la scolarisation à domicile.

Le processus pour la scolarisation à domicile est assez simple. 

Dans les faits, la première étape consiste à envoyer une lettre d'intention à la Commission scolaire de notre région en spécifiant notre désir d'enseigner à nos enfants ainsi qu'une liste du matériel utilisé et des activités des enfants.

Voici un exemple d'une lettre d'intention :

Nom de la Commission Scolaire
Adresse complète


Objet : Noms et dates de naissance des enfants


Madame,
Monsieur,

Nous vous avisons, par la présente, de notre désir de scolariser nos enfants, Noms des enfants, à domicile pour l'année (Spécifier l'année, par exemple 2014 - 2015) tel qu'il est spécifié selon l’article 15, paragraphe 4, de la Loi sur l’instruction publique : « 15. Est dispensé de l’obligation de fréquenter une école l’enfant qui : 4. reçoit à la maison un enseignement et y vit une expérience éducative qui, d’après une évaluation faite par la commission scolaire ou à sa demande, sont équivalents à ce qui est dispensé ou vécu à l’école. »

Vous trouverez ci-bas une liste du matériel pédagogique utilisé au cours des dernières années ainsi que celui utilisé pour l'année qui vient. De plus, une liste des activités auxquelles participent ou ont participé nos enfants est incluse.

N'hésitez pas à communiquer avec nous si vous désirez plus d'informations.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations les plus sincères.


Noms et signatures des deux parents

Liste du matériel :
Ajouter tout le matériel pédagogique utilisé en mentionnant le titre et la maison d'édition.
Ajouter les adresses de tous les sites Internet utilisés ainsi que le nom des logiciels.

Activités :
Ajouter toutes les activités que les enfants ont faites ou feront. Par exemple des cours de gymnastique, d'équitation, des visites de musée ou la maîtrise d'un instrument de musique.

Autres :
Ajouter tout ce qui aide à la scolarisation. Par exemple des voyages ou des projets. Aussi les rencontres avec d'autres familles ou les camps.

À la réception de cette lettre, la personne responsable des dossiers d'école-maison prendra contact avec les parents afin de leur proposer une rencontre pour discuter de la situation. De plus, il sera probablement demander aux parents de produire un porte-folio (Ce peut être un cartable dans lequel on insère des photos d'activités, des pages de cahiers scolaires, des commentaires concernant les acquis ou les difficultés rencontrées, une liste des intérêts de chacun des enfants) contenant tout le matériel pédagogique, social, physique, sportif et académique pour la prochaine année. Par la suite, à chaque début d'année, la rencontre portera aussi sur le suivi de la dernière année et des progrès de nos enfants.



Pour faire suite à cette rencontre, une lettre de consentement sera signée de part et d'autre afin de conclure une entente conforme à la Loi et qui satisfait les deux parties. Ceci fait, l'année se déroule d'un commun accord!

Malheureusement, dans la pratique, c'est parfois plus compliqué. Étant considérée comme marginale ou réservée aux adeptes de religion, la scolarisation à domicile est souvent mal perçue autant de l'entourage que des Commissions scolaires. De plus, la Loi n'étant pas très précise quant aux conditions, elle est souvent mal comprise, voire inconnue, des autorités. Il est donc important de rester sur ses positions tout en gardant l'ouverture pour le dialogue. En cas de malentendus difficiles à régler, il existe une association, la HSLDA, qui offre de l'aide juridique et les services d'avocats afin de faire respecter les droits des familles.

Ceci dit, ça ressemble à quoi l'école à la maison? Il y a autant de façon de faire que de familles. Certaines choisiront l'horaire fixe où toutes les matières du programme du Ministère de l'éducation du Québec sont enseignées selon le niveau de l'enfant. D'autres, choisiront d'étaler les connaissances selon les intérêts et les habilités de leurs enfants. Ou encore, certaines familles préféreront la liberté de ne pas soustraire leurs enfants à des acquis prédéfinis et de laisser leurs intérêts se développer. Toutes ces façons de faire offrent le soutien et l'accompagnement nécessaire à l'apprentissage. Le facteur essentiel étant que chaque famille suive son propre rythme et soit heureuse de son approche.

Quant à nous, Six Nomades.... Comment ça se passe au quotidien? Comment tout a commencé? Pourquoi?

Ah... LES questions! Je vous les explique.... La prochaine fois!:-)

mercredi 14 mai 2014

Voyager avec pas toute seule!

Ce texte est publié aussi sur le site : mamanszen.com

Je me souviens de la première fois que j'ai voyagé avec mes enfants. À ce moment, je n'en n'avais que deux! Je portais encore le troisième, bien encré dans mes plus de six mois de grossesse. Je me souviens aussi des réactions : "Hein! Tu vas prendre l'avion enceinte? Ben voyons, c'est bien trop dangeureux. Tu vas dans le Sud? Ben voyons, il y a plein de malaria pis l'eau est pas bonne. T'emmènes tes enfants? Ben voyons, ils ne se souviendront de rien. Moi, je ne serais jamais capable de voyager avec mes enfants. Quand je pars, c'est pour relaxer, être loin d'eux. C'est bien trop d'organisation. T'es folle!"

C'est vrai... Je suis folle. Folle de mes enfants. Folle de ma vie avec eux. Car même si j'aimais ma vie avant, c'est devenu plus beau après. Et oui, je voyage avec mes enfants! Je voyage enceinte. Je voyage avec des bébés. Je prends l'avion, l'auto, le VR, le voilier ou le bateau de croisière. Je vais à deux heures ou à quarante heures de route. Je vais à quatre heures de vol ou à deux jours en mer. Je vais en français. Je vais en anglais. Je vais aussi en espagnol. Vous savez quoi? Je vais partout.

Je ne sais pas à partir de quand les enfants deviennent de trop. Dans ma vie, ils sont un ajout. Ils comblent un tout. Parce qu'un noyau c'est un ensemble d'atomes. Ils sont le regard différent, le mot pour rire, la question jamais posée. Ils sont l'émerveillement, la beauté, la pureté.

Je voyage avec eux, parce qu'ils me font voir ce que mes yeux d'adultes ne voyaient plus. Comme quand avoir sa cabine dans la cale du bateau c'est faire dodo dans un sous-marin. Comme quand changer de fuseau horaire donne l'impression d'être sur une autre terre. Parce que les enfants voyagent avec le coeur. Parce qu'ils ne pensent pas. Ils se laissent porter à voir juste ce qu'il y a devant leur âme. Ils savourent chaque bouchée d'une aventure éternelle.

Je me souviens du regard quand j'ai parlé anglais la première fois. Leurs yeux qui voulaient dire : Pourquoi je ne comprends pas quand maman parle! Je me souviens de leurs pieds dans la mer. Je me souviens de leur impatience à partir. Et je me souviens aussi de mon envie de les emmener. De ne pas laisser derrière la richesse de ma vie. Ce serait partir sans l'argent pour payer, avoir une dette envers leur être. 

Je ne sais pas si je suis folle. En fait, oui, je le sais... Je suis folle! J'ai voyagé avec mes enfants. Je voyage avec eux et je voyagerai encore. C'est plus d'organisation. C'est penser à tout, avoir la tête qui tourne. C'est se sentir débordée, être plus fatiguée. C'est faire une liste et oublier un détail. C'est assumer le regard des autres, les entendre penser. C'est faire un sourire qui veut dire "Tout va bien" et les envoyer promener (intérieurement)!

Parce que voyager avec pas tout seule, c'est surtout voir la beauté du soleil au matin, c'est ouvrir toutes les portes qui nous semblaient fermées, c'est jaser avec tout le monde, c'est marcher sans peur dans les rues. C'est qu'ils se souviennent, plus que vous pensez. C'est plus que l'extraordinaire, c'est le détail invisible.

Voyager avec mes enfants... C'est voyager au-delà de ma tête! C'est voyager avec mon cœur. Pour admirer le sublime, aimer l'inconnu, voir l'entièreté et surtout.... VIVRE l'univers!

jeudi 6 février 2014

Lifeschool!

Homeschooling!
Unschooling!
Roadschooling!
Un mot pour se catégoriser, se répertorier. Et si on ne parlait simplement que de Lifeschool? Pour vivre et apprendre au rythme de la vie. Parfois rapide, parfois lent.

Avec des enfants, difficile de voyager autant et de vivre dans un VR sans attirer l'attention. Surtout en hiver! Comment expliquer que nos enfants ne soient pas à l'école? Les mêmes questions : Suivez-vous le programme? Comment faites-vous les examens? La Commission scolaire est d'accord? C'est légal? Vos enfants ont des amis? Comment faites-vous pour la socialisation?

Et les mêmes réponses : Non, ils sont libres d'apprendre. Non, il n'y a pas d'examens. Oui, la CS est d'accord. Oui, c'est légal. Oui, ils en ont plusieurs. Ils rencontrent des gens, car on ne les enferment pas dans le garde-robe! Voilà, vous le savez! Jasons maintenant de la vraie vie. De notre réalité....

On nous dit marginaux! Tant mieux. Sûrement le sommes-nous. Mais cela veut-il dire que l'on vive dans la marge, en retrait? Nous n'avons qu'agrandit le cadre, prit un autre chemin, défraîchit une route. Ce n'est pas parce que la route n'existe pas que le chemin n'existe pas.

Ce chemin inconnu, nous l'avons choisi dès le départ. Nos enfants n'ont jamais fréquenté d'école, pas même avant de voyager. Nous le voulions ainsi. Ça entrait dans la vie que nous avions choisi pour eux, dans la vie que nous avions choisi pour nous, dans la vie que nous avions choisi pour notre famille. Je ne dirai rien contre le système scolaire. Je ne dirai que la beauté de notre vie! Je ne parlerai pas d'examens, de livres ou de mathématiques. Je ne parlerai que de bonheur, d'ouverture, de liberté. Ça semblera trop beau. Vous faites votre opinion. Pour nous, c'est réel, vivant! On a choisi les règles.

Est-ce si important que nos enfants sachent lire à 6 ans, multiplier par 12 à 10 ans? Chaque chose s'apprend d'elle-même. Nos enfants apprennent dans l'ordre ou dans le désordre. À leur rythme. Différemment. Ils s'intéressent à tout. Les barrières et les frontières n'existent plus.

Nous ne voulons pas oublier que nos enfants sont d'abord et avant des êtres humains qui grandissent. Avec leurs goûts, leurs intérêts, leurs passions.

Oui, ils auront un avenir. Oui, ils pourront aller à l'université. En attendant, ils apprendront que la vie est belle. On dit que les voyages forment la jeunesse, que les connaissances s'acquièrent. Nos enfants seront bien formés! Ils auront vu la flore et la faune d'ailleurs. Ils auront appris d'autres langues. Ils pourront s'adapter aux changements, n'auront pas peur du vide.

Et surtout... Ils seront libres! De vivre, de choisir. D'aimer, d'exister. De tomber... De se relever!

jeudi 29 août 2013

Unschooling : Quand la rentrée scolaire n'a pas lieu!

Hier a eu lieu la rentrée scolaire pour tous. Vraiment? Pas ici pourtant! Nous avons choisi la liberté; De vivre, de penser, d'agir, d'apprendre. Oui l'école est obligatoire. En classe? Pas du tout.

Au quotidien cela représente d'apprendre ce qui nous passionne. Parfois le rythme est plus lent. Parfois plus rapide. Mais l'essentiel s'apprend. Comprendre une chose au lieu de seulement la mémoriser. Expérimenter. Questionner. Rencontrer des gens. Regarder. Voir. Admirer. Savoir. Entendre. Écouter.

Qui a dit qu'il devait y avoir des heures ou des moments définis pour apprendre? Chaque instant est propice à l'apprentissage.

Et au-delà des matières, il y a l'humain. Un enfant n'est pas qu'un enfant. Il est d'abord et avant tout un être entier, capable de ses décisions. Les parents que nous sommes désirent accompagner, leur faire confiance. Pourquoi décider de l'heure du coucher ou de ce qu'ils doivent apprendre? Pourquoi imposer un jeu ou une matière? Pourquoi choisir ses amis ou ses activités? Et si nos enfants pouvaient choisir? Et si on leur apprenait à écouter ce qu'ils sont? Et si on les laissait ÊTRE?

Nous sommes fiers de dire : "Non, nos enfants ne vont pas à l'école". Et alors? La rentrée scolaire n'a pas eu lieu. Tout simplement parce qu'il n'y avait jamais eu de sortie!