Translate

lundi 30 novembre 2015

Un air de fleuve!

Je me rends compte que ça passe vite. Oui, je sais, on dit ça souvent. Mais c’est tellement vrai. Les minutes, les jours, les années…. Le temps s’écoule à une vitesse que l’on voudrait souvent ralentir.

En ce moment, notre vie est douce. Il y a un mois que nous sommes dans une « vraie » maison. C’est trop grand, on s’y sent perdu. Ironiquement, les enfants jouent dans les coins et nous avons installé le salon dans la partie la plus petite de la maison. Nous n’avons pas besoin de ce qui est trop technologique, la proximité d’être ensemble rassure et notre maison à nous, nous manque.

Je ne sais pas si on s’habituera. On y est bien, mais ce n’est pas chez nous…. Si seulement il pouvait neiger! Parce que c’est pour cela que nous sommes restés.


En attendant, il y a le fleuve. Dans ce coin du monde, il est clair et calme. Les marées sont immenses, les oies chantent et l’air ressource. Chaque jour, on s’y promène. 






Un jour,  qu’on espère pas trop lointain, ce fleuve gèlera. Les glaces changeront le paysage, mais la beauté et l’apaisement resteront. Quant à nous, est-ce qu’on y sera encore? On verra bien….. 

mercredi 30 septembre 2015

Les pommes!

On était presque impatient qu'arrive l'automne. Juste pour une raison : Aller aux pommes.


On y va depuis 11 ans sauf une fois : l'an dernier. Ironiquement, nous étions dans la vallée de l'Okanagan et nous étions persuadés de pouvoir aller faire notre réserve. Et bien non! Pas de U-Pick dans l'Ouest. Juste des marchés où l'on achète les fruits déja récoltés. :-(

On était donc prêt cette année... Et presque impatient!



On déteste les grands vergers et les rassemblements. On va au même verger depuis toujours. Parce que celui que l'on a choisi est plus calme et moins commercial. On s'y promène un peu partout en remplissant notre sac. On ammène le couteau pour goûter même si on se laisse bien plus souvent prendre par l'envie de juste croquer.

Et les heures passent... Notre sac devient plein... Je ne sais même pas ce que nous ramenons. Chaque année, on ne se laisse aller que par le plaisir de cueillir. On goûte, on sort les échelles, on cueille.




Cette année, septembre a été doux. Aller aux pommes en culotte courte, c'était génial! Tellement, qu'on y retournera probablement. Notre sac de 20 livres s'écoule vite en tartes et croustades! Miam!!!

Je ne sais pas si il y a encore quelqu'un au Québec qui ne va pas aux pommes. Depuis quelques années, c'est devenu populaire. Les premières fois que nous y sommes allées, c'était moins connu. Mais je constate que ce grand plaisir s'est enraciné pour devenir une tradition. C'est bien! Parce que c'est un moment fantastique à vivre en famille... Même que cette année, on y était avec grand-maman et cousin.


Et vous, y allez-vous?

mardi 22 septembre 2015

Avoir envie de l'hiver!

Pour plein de petites raisons...
Pour plein de grandes raisons aussi...

On prolonge notre temps au Québec cette année!

Pour passer l'Halloween dans de "vraies" rues avec des monstres partout.
Pour marcher quand il floconne.
Pour faire de la raquette, aller glisser et faire des igloos.
Pour faire des bonhommes quand la neige est collante.
Pour un Noël blanc avec grand-maman!

On repartira avec les grands froids. Quand on se sera souvenu de la sensation du froid dans nos os, quand on n'en pourra plus des trop longues minutes à s'habiller, quand on n'osera plus sortir pour éviter les millions de bibittes et tout le monde malade!!!

Mais en attendant, on va en profiter! Sauf que...


On a besoin d'une maison. On ne peut pas habiter la nôtre.

On est donc à la recherche d'une maison, d'un chalet, d'un condo, d'un appart. Peut importe tant que ça nous garde au chaud. Juste deux obligations : Une chambre et la possibilité de garder Mandarine (Il est opéré et dégriffé. Comme il sort très peu, il ne perd pas de poil et il est très propre.)

Partagez cette annonce et contactez-nous si vous connaissez le lieu parfait. On est ouvert à tout endroit dans un rayon de deux heures de Québec et c'est pour novembre et décembre. Bien sûr, on payera le loyer et les frais.

Vous pouvez nous écrire à sixnomades@gmail.com et via la messagerie de la page Facebook.

lundi 14 septembre 2015

Des nomades à la ferme!

Nous avons une amie qui vit sur une ferme laitière. Jusque là, ça n'a rien de bien extraordinaire. Ça le devient quand cette amie et ses parents décident d'inviter le troupeau que nous sommes pour l'heure du train. Ils ne savaient certainement pas dans quoi ils s'embarquaient!


Ainsi donc, par une fin d'après-midi, nous nous sommes rendus pour faire découvrir cet univers riche et méconnu à nos quatre nomades avides de connaissances. Après un bon souper où la jasette nous a presque fait passer l'heure de la traite, nous nous sommes munis de nos bottes et avons pris d'assaut l'étable... Et les parents de notre amie!

Avec patience, enthousiasme et envie de nous partager leur passion, nos hôtes ont répondu aux nombreuses questions et pris bien soin d'expliquer les étapes de leur travail. N'oubliant pas la traditionnelle traite à la main!


Les enfants ont donné à manger aux vaches, en particulier aux jeunes veaux qui ont assurément eu du foin pour les trois jours suivants!!! Ils ont aussi eu le privilège de donner le biberon à un bébé né la veille. Et bien sûr, il fallait faire un tour de tracteur. Pas n'importe lequel. Un vrai gros avec des grosses roues!




Finalement, notre visite nous réservait une surprise. La vie ayant choisi ce moment. L'une des vaches, Lola, allait donner naissance. Pendant quelques heures, je l'observerai, accompagnée par moment de l'un des enfants, en particulier par ma grande future vétérinaire. Des contractions aux mouvements de pattes intra-utérins. De la perte des eaux, que la vache prend soin de camoufler dans le foin avant de le manger, aux derniers moments avant le vélage. Lola finira par prendre place sur le sol. Les pattes se présenteront, et au rythme des meuglements et des douleurs, le veau prendra ses premières respirations... La vie!



Nous aurons l'immense honneur de caresser ce tout petit bébé en plus de le voir tenter tant bien que mal de se lever. Un moment rempli de magie.


Au bout du compte, il sera plus de onze heures à notre départ. L'occasion était trop belle pour la laisser passer. L'histoire ne dit pas dans quel état était nos amis fermiers lors du réveil matinal le lendemain. Mais l'histoire raconte le souvenir gravé pour toujours dans nos esprits!

Merci pour votre acceuil, votre ouverture et votre présence. Et sachez que nous sommes disponibles quand vous le voulez!!!! En promettant de partir plus tôt la prochaine fois :-D

vendredi 7 août 2015

Les Guides Ulysse!

Je ne serai pas objective. Je n’ai pas envie de l’être et de temps en temps, on a le droit de ne pas l’être. Mais ce ne sera pas un article commandité, même si ça en aura l’air! Je n’ai pas été payé et on ne m’a rien demandé. J’ai juste envie de partager un plaisir de voyageurs. J’ai envie de jaser d’un outil que nous utilisions bien avant que nous soyons nomades. Une façon facile d’unir deux passions : les livres et les voyages.

Pour ce faire, quoi de mieux que les guides de voyage!

Il y en a plusieurs éditions et dans presque toutes les langues. Ils contiennent une foule d'informations allant des hôtels aux restaurants. En passant par les sorties et les sites à voir et à découvrir.

Je ne compte plus le nombre de ces guides dans ma bibliothèque. De tous les coins du monde, juste pour le plaisir ou pour nous informer. Et parmis tous ces titres, une maison d'édition revient plus souvent. Pour la qualité de ces guides et les informations que l'on y retrouve. Pour plein de raisons, mais surtout parce que c’est québécois et très complet. Aussi pour les trouvailles en dehors des grands sites touristiques.

Les Guides Ulysse!


Ils sont plus d'une dizaine à nous suivre depuis des années. Nous les regardons parfois avec envie et souvent avec le plaisir de planifier. Parce que le voyage c'est aussi l'apprentissage d'un lieu.

Et puis, il y a eu un courriel. Les Guides Ulysse offraient un partenariat. Je n'ai pas osé y croire, mais l'offre était réelle. Ulysse et Six Nomades seront donc maintenant partenaire. Et ce sera, sincèrement, avec un grand plaisir parce que je l'ai dit... Je ne serai pas objective! Ulysse faisait déjà partie de nos vies!

Nous avons reçu de nouveaux guides que nous nous sommes empressés de feuilleter. Les enfants ont passé des heures à regarder "Amérique du Nord - 50 itinéraires de rêves" afin de choisir où nous irions. Et plaisir encore plus grand, à retrouver les endroits où nous étions déjà allés. Vous pouvez, vous aussi, découvrir leurs guides à l'adresse suivante : http://www.guidesulysse.com



Merci pour cette offre Ulysse. Vos guides continueront de nous accompagner. Comment pourrait-il en être autement?

vendredi 24 juillet 2015

Tous droits réservés ou éviter le plagiat!

Nous apprécions énormément que nos articles vous touchent ou vous informent. Les heures passées à rechercher l'information afin de la rendre simple ne sont pas calculables. Mais le tout à été fait parce que nous en avions envie et parce que nous désirions que vous sachiez que cette vie est possible.

Malheureusement, au cours des derniers mois, nous avons constaté que certains extraits de nos textes étaient repris de façon à laisser croire que la ou les personnes qui les utilisaient étaient le ou les auteurs de ces textes.

Nous avons donc décidé d'ajouter une annotation de droits réservés.


Ainsi, il vous est possible de citer un extrait ou la totalité d'un texte à la condition que vous citiez aussi la source. Pour ce faire, vous pouvez ajouter le lien suivant : sixnomades.blogspot.ca

De plus, vous pouvez aussi nous écrire afin de nous expliquer la raison de votre citation et de confirmer notre autorisation via l'adresse : sixnomades@gmail.com

lundi 20 juillet 2015

Je reviens avec force!

Je me rends compte qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas écrit. Le temps passe, et je crois que j’avais besoin d’une pause. Les choses se sont bousculées et tout s’est écoulé trop vite. J’ai eu besoin d’ajustement. Certains évênements ont pris de la place plus qu’ils n’auraient dû.

C’est souvent comme ça quand on revient de là où l’on était parti. Même si, pour de vrai, nous ne sommes pas vraiment revenus, il a bien fallu s’acclimater. C’est dur à expliquer... Quand voyager n’est plus un voyage. Quand chez-nous n’est plus vraiment ce qu’il était. On se sent étranger et on voudrait repartir. La hâte de voir si nos racines poussent encore est eclipsé par la réalité que ça pousse ailleurs.


On ne se retrouve plus dans tout ce que tout le monde attend de nous. Parce qu’ils n’ont pas changé et que nous ne sommes plus vraiment ce qu’ils pensent que nous sommes.

Ce serait si facile de créer un monde imaginaire dans lequel je ne vis pas, mais où je vous pousse à croire que c’est le cas. Mais ça n’arrivera pas. Ce que vous lisez est réel. Si vous nous rencontrez, nous serons ni plus ni moins que nous.

Je reprendrai des forces pour les prochaines semaines. Je dois avouer qu’il y aura des petits changements. Je devrai m’ajuster au plagiat de certaines parties de mes textes. Malheureusement, pour certaines personnes, il est plus facile de copier pour en récolter les remerciements. Ça n’a rien de nouveau et je m’y adapterai!

J’ai plusieurs articles qui n’attendent que la publication. Malgré mon silence, je travaillais encore! Les sujets ont été nombreux... :-D

Je profite finalement de cet article pour dire merci à ceux qui m'ont écrit. J'ai reçu des commentaires extraordinaires. On a même eu de la visite. Je ne pensais pas devenir le point d'envoi de vos rêves et je constate que j'ai eu de l'impact. Merci de votre confiance. C'est grâce à vous (Je ne vous nommerai pas, mais j'espère que vous vous reconnaîtrez!) que j'ai envie de travailler si fort. Écrire notre blog demande de plus en plus de temps, mais vous me donnez vraiment envie de le rendre plus beau!

mercredi 17 juin 2015

Et si... Vous partiez?

Les choses changent. On espère toujours que ce sera pour le mieux. Parfois, il est nécessaire de se réajuster, mais la majorité du temps, le changement apporte de belles surprises.

Il y a deux ans, nous étions seuls. Il y avait bien quelques américains, mais pas de canadiens. Encore moins de québécois. Vous étiez occupés avec la garderie, l’école, le travail, les paiements. On comprenait, mais on vous espérait. Pas vraiment par nécessité de voyager en groupe, mais par envie que vous sachiez à quel point la planète est plus belle que tout ce que vous avez imaginé. Que la vie ne se mesure pas au nombre de responsabilités, mais bien au temps que l’on accodre à être vraiment heureux.

Et on vous a rencontrées. Il y en a eu une. Et puis deux... Vous êtes maintenant plusieurs. À être parti ou près du départ. Des familles pour qui la vie prend un autre sens. Des parents pour qui les enfants sont un tremplin, non pas un obstacle. Des enfants pour qui l’apprentissage se vit chaque jour avec le coeur. Des adultes pour qui vivre est plus important que survivre.

Je ne sais pas ce qui vous a motivés. Au fond, ça n’a pas vraiment d’importance. Ce qui l’est c’est la passion et la foi que vous mettrez dans votre futur hors du commun. Vous partirez un an ou pour toujours. En vélo ou en bateau. En tente ou en VR. Ça non plus, ça n’a pas vraiment d’importance. Ce qui l’est c’est la paix et le bonheur que vous mettrez dans votre quotidien qui ne ressemble à rien.

L’inconnu, les changements et le vide feront partie de vous. Le meilleur moyen de les accepter est de les voir comme des alliés. Vous apprendrez que la vie est plus qu’une autoroute droite. C’est un grand champs où l’on n’y voit rien. C’est fatiguant, déstabilisant et terrorisant.


Mais c’est plus que tous les mots... C’est dans le coeur et l’âme. C’est dans le calme et la croyance.

Notre route aura maintenant de nouveaux visages : Les votres! J’ai hâte de vous entendre et de vous voir. De temps en temps, on partagera une partie de la route.

Bon voyage et profitez-en pleinement! La vie est trop courte pour la perdre à attendre.

vendredi 5 juin 2015

L'Aquarium du Québec - Ville de Québec, Québec

C'est simple, beau, calme et agréable. C'est un de nos endroits préférés! La première fois que nous avons pris notre carte annuelle, nous n'avions que deux enfants. Les années ont passées et nous avons encore notre carte annelle!





Ça été notre première sortie en arrivant à Québec. Nous n'y étions pas allés depuis plus de deux ans. On en avait envie. Ça a changé, juste un petit peu... En mieux.

L'Aquarium du Québec est une sortie obligatoire dans la Vieille Capitale. Et c'est bien plus qu'un aquarium. Il y a bien sûr, de nombreux poissons. Il y a aussi des ours polaires, des morses, des phoques, des invertébrés. On s'y balade à l'extérieur et on prend le temps de découvrir les pavillons intérieurs.





Tout est conçu pour la famille ici. Un grand parc de jeux, des jeux d'eau, un sentier d'hébertisme, une salle d'allaitement, des repas adaptés. Les enfants ne sont pas de trop... Ils sont un plus!





Dans le pavillon principal, vous trouverez la plus grandes concentrations de poissons, dont le grand dôme où l'on peut voir les plongeurs à l'oeuvre. Et parmis les nouveaux pavillons, il y a celui des méduses, des hippocampes et des raies, que l'on peut d'ailleurs caresser!





Quand vous passerez à Québec, arrêtez-vous pour visiter ce grand attrait. Et dites-le nous... On vous accompagnera!

lundi 1 juin 2015

8840 - Le Alien Form!

Il est assez facile d’entrer en territoire américain quand on est canadien. Surtout quand on est un « alien ». Par contre, il faut tenir compte des conditions d’entrée. On entend souvent dire qu’il est possible d’être aux États-Unis pour une période de six mois par année. Dans les faits... C’est faux!

Le gouvernement américain a une façon bien à lui et assez particulière de  calculer le nombre de jour où il est possible d’être sur son territoire :

La totalité des jours de l’année en cours
+
Le tiers de l’année précédente
+
Le sixième de l’année qui venait avant la précédente.

En clair, ça veut dire : (En prenant l’exemple pour l’année 2014)
Tous les jours de 2014
Le tiers des jours de l’année 2013
Le sixième de l’année 2012

Ce grand total ne doit pas exéder 182 jours par année.

Ce qui veut dire qu’en réalité vous ne devez pas être plus de quatre mois par année aux USA. Au delà de cette période, vous pourriez être tenu de faire une déclaration d’impôts et de devoir payer des frais de résidence américaine. Sans compter que vous pourriez voir votre droit d’entrer sur le sol des USA refusé, parfois pour plusieurs années.

Heureusement, il est possible de contrer ce fastidieux calcul et d’être présent aux USA pour 182 jours par année civile. Pour ce faire, chaque adulte (Ou chaque alien) qui voyage doit remplir le formulaire 8840 de l’IRS avant le 15 juin de chaque année.

En quoi consiste ce formulaire? C’est une simple déclaration pour laquelle nous attestons n'avoir aucun lien de résidence avec les USA, que tous nos biens monétaires, familiaux et de résidence sont canadiens et que nous serons sur le territoire américain pour six mois afin d’y voyager.

Le formulaire est disponible sur le site de l’IRS à l’adresse suivante :
 http://www.irs.gov/pub/irs-pdf/f8840.pdf

La meilleure façon de le remplir est de l’imprimer, d’y inscrire les informations demandées et de le poster à l’adresse inscrite.

Voici comment remplir le formulaire :
Parties I et II :

Partie III : Cette partie doit rester vide à moins que vous n'ayez d'autres nationalités. Si c'est le cas, ne remplissez pas ce formulaire et vérifier auprès de l’IRS ce qu’il est tenu de faire.

Partie IV :

N’oubliez pas qu’il faut le remplir chaque année et que chaque adulte doit avoir son propre formulaire. De plus, il est essentiel de le poster avant le 15 juin, à l’adresse située à Austin au Texas, et assurez-vous d’y mette les bons frais postaux. Un retard dans la réception du formulaire par les autorités de l’IRS pourrait invalider votre demande.

Vous voilà prêts à vous présenter aux douanes en ayant la tête reposée et pleine d’envie de découvertes. Profitez-en! Vous avez six mois pour le faire :-D

lundi 25 mai 2015

Vous êtes où?

Nous sommes arrivés il y a un mois. Ça passe vite. Le travail a recommencé, on a tenté de s'installer pour les prochains mois. On se réadapte à être stationnaire (On essayera!).

Et les jours passent... Je n'y ai plus pensé, mais vous m'avez écrit : Vous êtes où?


Et bien, on est au Québec. Jusqu'à l'automne. Je ne vous en dirai pas plus, on se gardera un semblant d'intimité... Qui veut rendre publique l'endroit où il vit? Je suis certaine que vous comprenez! :-D Mais vous nous croiserez peut-être!

On va pique-niquer au parc, se baigner dans la piscine, visiter notre belle province et découvrir de nouveaux endroits. On va aussi voir nos amis, manger dehors, faire de grands feux de camp.

Comment on se sent d'être revenu? Très bien, parce que nous ne sommes pas revenus. On est ici parce que c'est chez-nous, mais nous ne revenons pas. On repartira... Encore et toujours! C'est un drôle de sentiment : Se sentir touriste chez-soi!

Une chose est vraiment certaine : Ça restera calme. Tout va trop vite, vos horaires sont si chargées. J'aime croire qu'avec l'été, vous ralentirez. En tout cas, nous, on continuera de prendre notre temps... De prendre notre temps!

Merci de nous avoir écrit : Nous allons bien. Et on espère vous voir!

mardi 19 mai 2015

L'envers de Six Nomades!

Nous passons nos hivers dans le sud.
Notre vie est calme et relaxante.
Vous voyageons en permancence.
Nous visitons des endroits fantastiques.

Tout ça, c’est vrai! Mais savez-vous ce que ça cache?


Parce que derrière la belle photo de plage, il y a peut-être de nombreuses algues. Que chaque destinations est d’abord un branle-bas de planifications. Que vivre sur la route implique de nombreuses concessions. Que les chicanes ne se sont pas arrêtés, que les pleurs arrivent souvent, que l’ennui prend de l’ampleur plus qu’avant.

Parce que derrière chaque blogue de voyage, il y a l’envers. Ce que l’on ne vous montre pas, ce que l’on vous cache. Ce qu’on essaye de se cacher à soi-même... Parce que voyager, c’est dur parfois!

La météo

Bien sur que de passer ses hivers dans le sud c'est mieux que de pelleter tout l'hiver ou de sortir à -30C! Par contre, le sud aussi à des périodes froides. En janvier 2014, en Floride, nous avons chauffé  jour et nuit pendant 17 jours sur 31. Nous avons porté nos mitaines et tuques. Nos manteaux. Sans compter la pluie qui a été omniprésente. De décembre 2014 à mars 2015, en Californie, Arizona et Nouveau-Mexique, nous avons chauffé toutes les nuits sans exception. À San Diego, il y a eu de la neige à Noël 2014.

Il faut être préparer à affronter le froid même dans le sud et surtout dans un VR. L'isolation n'est pas la même qu'une maison. Le vent, le froid, ça entre partout. Aussi, quand vient la météo sous zéro, à moins de disposer d'un plancher isolé et chauffé, il est fort probable que les tuyaux gèlent. L'entrée d'eau devra être coupée. Se faisant, vous n'avez plus d'eau.

Sans compter que de temps en temps, Dame Nature se déchaîne. D'une tempête de sable en Idaho, en passant par les alertes tornades de la Floride ou à la tempête de neige surprise au Nebraska. Le climat est imprévisible et peut faire tourner la plus belle aventure au pire cauchemar.

Tempête de sable en Idaho

 
Tempête de neige au Nebraska 

Et parlant de la pluie. Vous savez celle du printemps ou de l'automne. Celle qui dure des jours et qui nous garde prisonniers. La froide qui invite le vent. Pour se préparer à se marcher sur les pieds dans notre univers trop petit, ça prend de la volonté!

La route

Partir du point A au point B, c'est simple! Sauf si vous ajoutez une fifthwheel. Faire la route, ca veut dire maintenant vérifier les hauteurs de viaduc, les droits d'entrée de tunnel, les limites de poids des ponts, le pourcentage des côtes. Quand le planificateur d'itinéraire indique un temps de 5 heures, ça veut plutôt dire 6 heures 30. Parce qu'il faut mettre de l'essence, manger, faire pipi. Parlant d'essence, il faut s'assurer qu'un poste d'essence sera disponible toutes les trois heures. En diesel surtout et suffisamment grand pour le convoi que nous transportons. Heureusement, les truck stops sont présents sur les grandes autoroutes. Mais qu’advient-il des routes secondaires ou des villes? Il faut alors planifier les arrêts.

Avec les années, l'expérience s'est acquise. Je n'ai besoin maintenant que d'une heure ou deux pour planifier la route! Et ça, c'est si on ne change pas d’idée entre temps. Parce que ça nous arrive souvent et que nous adorons les routes secondaires!

Le ménage

Le ménage n'est jamais venu aussi souvent que depuis que nous vivons dans 400 pieds carrés. La poussière se loge dans chaque centimètres. Ce qui nécessite l'époussettage constant. Sans compter la vaisselle qui se fait entre une et cinq fois par jour parce que nous ne possédons que l'essentiel et que le grand plat blanc pour le gâteau sera nécessaire pour mélanger les muffins, pour brasser la salade et pour mettre les fruits au frigo. Il devra donc être laver après chaque utilisation.

Nous n'avons que deux assiettes chacun. Le même nombre d'ustensiles. Quand tout est utilisé, il faut soit manger dans nos mains soit laver. Et que dire des vêtements? Nous avons la chance d'avoir une laveuse... Format réduit! Je sais que vous ne voulez pas savoir combien de brassées de lavage je fais par semaine!

Le travail

Mon mari travaille la moitié de l’année. L'autre moitié, il est en vacances avec nous. Dit ainsi, ça semble idyllique. J'ai presque envie d'y croire! Dans les faits, mon mari travaille le double d'une semaine normale. Il travaille l'équivalent d'une année complète en quelques mois. Pendant ce temps, moi et mes enfants nous occupons de tout. On en profite pour sortir, évidemment, mais il n’en demeure pas moins que mon conjoint n'est pas là, que papa n'est pas là. Pour tout le monde, c'est un grand coup à donner. On planifie nos prochains voyages et on rêve de ce que nous verrons. Mais en attendant, les heures de travail se succèdent et la fatigue prend trop de place.

L’argent

Source constante de questionnements, l’argent est ce qui nous permet de continuer ou d’arrêter. Évidemment, nous en avions besoin avant aussi. Mais il était plus facile d’ajuster les dépenses en fonction du revenu. C'était stable, prévisible. Nous pouvions aussi travailler un peu plus si il arrivait un pépin. Maintenant, chaque sous est compté en fonction des mois sans travail qui viennent. Chaque dépense est scrutée afin de s’assurer que l’on peut se la permettre.

Quand on vit sur la route, le moindre incident peut changer le cour du voyage. Faire son budget relève de l’improbable parce que les données ne sont jamais fixes. Nous sommes à la merci de la vie!

L’ennui

Au début, on pense à nos amis, à nos familles. On voudrait partager avec eux. Ils ont leurs vies. On s'habitue à garder pour soi. On ne parle plus de notre aventure. Ça n'intéresse plus personne. On s'ennuie de le dire. On voudrait le raconter. Non pas pour l'envie que ça crée, mais pour l'envie d'en parler.

On s'ennuie aussi des détails : le fromage frais, la fondue. L'humidité, le vert des arbres ou le paysage qu'on connaît. On appelle ça le mal du pays. Même quand on veut être partout, les racines ne poussent que là où elles ont été plantées. On se souvient de la senteur quand on passe devant la raffinerie, du bruit des roues quand on passe sur le pont et on a des images de la grande côte vers la Côte-Nord. On s'ennuie des repères qui nous ont forgés.

Les conflits

Difficile de se sauver après une chicane quand on est à 5000 kilomètres de notre lieu d'origine, que l'on ne connaît personne et que le seul endroit où l'on peut aller c'est 10 pieds plus loin. Un jour de fatigue prend l'allure d'une tragédie. Ça arrivait avant. Ça arrive encore. La différence est que l'on vit maintenant les uns sur les autres. Les occasions sont plus nombreuses. C'est plus difficile.

Vivre sur la route est source d'inconnu. La routine rend le quotidien prévisible. Quand l'inconnu devient quotidien, ça laisse place aux mauvaises décisions, aux malentendus, aux changements de plans. Les mots concession, adaptation et résignation prennent un tout autre sens.

Les pertes 

Quand on quitte pour longtemps, la vie nous porte ailleurs et nous continuons d'avancer. Notre entourage se passe de nous. Nous ne sommes plus là quand ils se séparent, quand ils accouchent, quand ils fêtent le dixième de l'aîné, quand ils se marient. Nous ne devenons que la question : As-tu des nouvelles? La réponse à nos courriels prends de plus en plus de temps. Les conversations au téléphone deviennent de plus en plus courtes. Notre présence s'oublie. Leurs vies ne changent pas et  continuent sans nous. Notre vie a changé et continue sans eux.

Quand on quitte pour longtemps, ce que l'on avait avant disparaît. De nouveaux souvenirs se forment, ce qui existait n'existe plus. La grande maison, les sorties au resto en amoureux, le souper chez grand-maman, les cours de musique, la séance de tai-chi, la gymnastique du samedi matin, le feux de camp entre amis...

L’imprevisible

Manquer de batterie en boondocking à -10C et que le chauffage ne marche plus. Devoir dégeler la valve de propane. Ne plus avoir d'essence quand survient l'embouteillage. Avoir un blow-out (Explosion d'un pneu) sur la fifthwheel au milieu de nulle part quand il pleut et qu'il est trop tard. Rouler plus que prévu et ne pas savoir où s'installer. Dormir sur le divan quand il vente trop juste pour être certain que tout est correct. Retenir ses larmes quand on ne sait plus où donner de la tête. Continuer quand on sent que l'on est perdu. Rouler dans un chemin de terre quand on s'est trompé de route. Trouver une solution quand on se retrouve dans un cul-de-sac.


Il faut être prêt à toute éventualité. Si vous l'aviez prévu, ça n'arrivera pas. Ce sera plutôt tout ce que vous pensiez impossible. Tout ce qui n'a aucune chance de se produire!

L’intimité et l’espace

400 pieds carrés. Mettez-y une cuisine, une salle à manger, un salon, deux chambres, cinq lits, deux salles de bain, une douche, une salle de lavage. Reste-t-il de la place? Bien sur que oui parce que l'on ajoute aussi six personnes et un chat.

De quoi parlions-nous? Ah oui, intimité et espace. Tout est dit je crois!!!

Le reste

On passe des heures au téléphone à essayer de régler ce qui n'existe pas. Il n'y a pas de case : Nomade à temps plein sur les rapports d'impôts. Les assurances ne sont pas adaptées, les crédits dimpots sont à inventer et les gouvernements ne savent pas quoi faire de nous. Nous ne sommes pas retraités ni pensionnés, même les douaniers ne savent pas quoi dire!

Régler le quotidien quand on vit en zone grise se révèle ardu. Essayez de prendre la photo de votre permis de conduire quand vous êtes en Californie. Ou de signer la nouvelle entente de carte de crédit lors de votre journée à la plage en Foride. Il se pourrait que vous deviez trouver une autre solution!

Ah! Et il y a toujours quelque chose qui brise. Ça brasse sur la route dans un VR. Ce qui veut dire que la structure est en constant mouvement. Une fenêtre qui n'ouvre plus, un joint descellé, une porte qui ne ferme plus, une crevaison, etc, etc, etc. Vous apprendrez la mécanique, l'électricité, la rénovation beaucoup plus vite que vous ne le pensez!

Ça semble difficile

Ce n'est pas que l'on veuille se plaindre. C'est seulement que ce n'est pas aussi rose qu'on le croit. Que c’est plus que tous les articles que vous lisez. Que c'est plus compliqué. Ce n'est pas vrai que c'est plus facile ou plus simple parce que l'on est en vacances... Il y a bien longtemps que les vacances sont finies.

Mais, vous savez quoi? Malgré tout cela, partir a été la plus belle décision que nous avons prise pour notre famille. Les liens que nous avons forgés seront éternels. Rien n’arrivera à ébranler notre foi en la vie. Nous avons mis dans nos coeurs un peu de ce que la planète avait de plus beau.

N'allez pas croire que ça ne vaut pas la peine. La majorité du temps, c'est encore mieux que tout ce que nous avions imaginé. Ce qui n'était au départ qu'une aventure de quelques années s'avère devenir l'aventure du reste de notre vie. Le retour n'est plus envisageable. C'est pour toujours que nous sommes partis.

Parce que...

Même si les algues obscurcissent la plage, la mer y est toujours aussi éclatante.
Même si le froid entre par les murs, nos corps accolés nous gardent chauds.
Même si l’argent ne nous rend pas millionnaire, le coeur nous rend milliardaire.
Et même si ce n’est pas toujours facile, ça rend l’ordinaire encore plus extraordinaire!