Détroit nous a frappé par sont état. Nous pouvions voir de nos yeux ce qu'on avait vu dans les yeux de ceux qui y étaient allés avant nous.
Mes nuits ont été dérangées. Ma vie aussi.
Rouler dans les rues avec notre gros pick-up avait quelque chose d'indécent. Photographier le lieu de vie de ces gens sans ressources bouleverse. Mais nous voulions en parler pour que l'on oublie pas leurs conditions.
Après cette visite, nous avons donc pris la route; chambardés, mais changés pensant qu'il n'y avait que Détroit. Le choc fut immense. Bien sûr, la pauvreté peut être partout, mais de là à envahir toute une ville, tout un état.
Nous avons traversé Toledo, là où l'usine d'assemblage de Chryler-Jeep fait près d'un demi-kilomètre. Et pourtant... L'abandon. Partout. Et ce sera ainsi tout au long de la route jusqu'à Cincinnati. Pourquoi on ne savait pas? Pourquoi l'on n'en parle pas?
Des édifices, des maisons. La décrépitude de tout côté. C'est tout l'état du Michigan et de l'Ohio qui va mal.
Quand nous sommes entrés au Kentucky, nous avons vu la différence. La route est plus clame, les villes plus belles.
A-t-on abandonné certains états au profit de d'autres? Pourquoi?
Nous sommes maintenant arrivés ailleurs. un nouveau lieu nous accueille. Mais nous n'oublierons pas ce que nous avons vu. Il ne faut pas oublier. Parce qu'oublier voudrait dire abandonner tout ces gens qui essayent et qui croient que ça ira mieux. Et ils ont raison. Ça prendra du temps, mais ça ira mieux. Parce qu'on oubliera pas!
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